Parce que les marchands de canons ont, eux-aussi, une âme (lisse ou rayée, ça dépend)
Non, ceci n'est pas une opération de soutien aux exportations de défense. (c) ARIS MESSINIS Ces dernières semaines, une petite musique lancinante se fait entendre sur les réseaux sociaux : si les pays « occidentaux » livrent du matériel militaire à l’Ukraine ce serait (en partie ou exclusivement, selon la bonne ou mauvaise foi du commentateur) pour apposer le petit tampon « combat proven » à leur production nationale en vue de doper les ventes à l’exportation. Une telle assertion me semble au mieux simpliste et maladroite, au pire relever d’un procès d’intention fort peu honorable. Et je me permets de m’inscrire en faux. Vigoureusement. Ayant déjà eu l’occasion de répondre ponctuellement à des commentaires de ce type, j’ai décidé de centraliser, développer et de synthétiser mes quelques arguments dans ce présent billet d’humeur. Si je ne prétends pas parler au nom de tous les marchands de canons, il demeure que j’en suis, et que...