Start-up de défense - ou de l'incongruité de chasser la Licorne au Canon de 120. Part II.
Ce qu'il faut précisément éviter.
Cet article fait suite à un précédent billet, consultable ici : http://dutungstenedanslatete.blogspot.fr/2017/09/start-ups-de-defense-ou-de-lincongruite.html
Ainsi, la communauté de la Défense, bien consciente des contraintes qui lui sont propres, s’est saisie de cette question et multiplie depuis quelques années les initiatives aux fins de stimuler ces modes alternatifs d’innovation.
Ainsi, la communauté de la Défense, bien consciente des contraintes qui lui sont propres, s’est saisie de cette question et multiplie depuis quelques années les initiatives aux fins de stimuler ces modes alternatifs d’innovation.
Il ne
s’agira pas de dresser ici une liste exhaustive de tous ces dispositifs, une
telle cartographie s’avèrerait fastidieuse, et difficilement réalisable. De
même, nous nous concentrerons sur le modèle de la start-up de Défense. Ainsi, la recherche et développement sur fonds
propres des grands groupes – en marge de la gestion dite
« classique » des programmes d’armements par la Direction générale de
l’armement – qui a permis plusieurs succès tels que le CAESAR et L’Adroit, ne seront pas l’objet de cet
article. En revanche, nous tacherons d’illustrer les différents canaux qui
irriguent « l’innovation alternative de Défense » (faute de meilleur
terme), dont certains justement sont alimentés par les grands groupes.
I) L’arsenal
classique
Bien naturellement, la Direction générale de
l’armement (DGA) constitue l’acteur historique et incontournable de
l’innovation de la défense. Chargée de la gestion des programmes d’armements,
de l’acquisition des matériels des armées (en concertation avec celles-ci bien
entendu) et du soutien à l’exportation,
la DGA est le bras armé de la politique industrielle de Défense
française. À ce titre, elle se doit donc de porter et de mettre en œuvre une
stratégie d’innovation conciliant les intérêts des armées et ceux des
industriels. Annuellement, ce sont ainsi de l’ordre de 750 millions d’euros qui
sont investis par la DGA dans les études amont (sur un budget R&D de 4,67
Mds d’euros pour 2018[1]). Un niveau que la
ministre des Armées, Mme Parly, souhaite augmenter d’une trentaine de
pourcents, le portant ainsi à un milliard d’euros[2] (une annonce qu’il
convient néanmoins de prendre au conditionnel, Mme la ministre ne s’engageant
qu’à « défendre » l’idée). Certes, l’essentiel de ces sommes va au
financement de la recherche et développement des grands groupes de défense, tels
Thales, Naval Group, Safran, ou Airbus Group[3]. Néanmoins, une part non
négligeable de ces investissements, de l’ordre de 10%, est consacrée aux
dispositifs alternatifs de soutien à
l’innovation.
En premier lieu, la DGA consacre 50 millions
d’euros au dispositif RAPID[4] (en progression de 25%
depuis 2012). L’outil se veut agile, le financement devant intervenir dans les
quatre mois suivant le dépôt du dossier de demande, et peut financer jusqu’à
80% d’un projet de R&D, sous certaines conditions[5]. Il convient néanmoins de
noter que, bien consciente des contraintes inhérentes au marché de la défense,
la DGA n’ouvre le programme RAPID qu’aux technologies duales, afin d’éviter aux
PME-ETI candidates (dont start-up,
donc) de dépendre exclusivement du client militaire. En ce sens, la viabilité
économique de l’innovation proposée est également examinée.
Viennent ensuite les dispositifs ASTRID (Accompagnement Spécifique des Travaux
de Recherches et d’Innovation Défense) et ASTRID Maturation[6], menés par la DGA en
partenariat avec l’Agence nationale de la recherche (ANR), s’inscrivant dans le
cadre du Pacte Défense PME et destinés à « renforcer le transfert de
technologies des laboratoires vers les PME ». Ici aussi, les technologies
développées se doivent d’être duales pour bénéficier d’un financement public de
500 000 euros maximum (pour ce qui est d’ASTRID Maturation). Ces dispositifs
s’adressent respectivement aux recherches à « caractère fortement
exploratoire », et à leur
maturation en partenariat avec une PME.
À ce jour, et depuis 2013, ce sont 25 projets qui ont été retenus dans
le cadre du programme ASTRID Maturation.
La DGA a également lancé en 1998 une initiative
dite bottom-up (ascendante) : la
Mission pour le développement de l’innovation participative[7] (MIP). L’idée directrice de ce dispositif est
simple : inciter les premiers concernés – les personnels du ministère des
Armées et de la gendarmerie – à proposer leurs propres innovations. Qu’il
s’agisse de faciliter le quotidien, ou de projets plus ambitieux pouvant
bénéficier à l’ensemble des forces armées. Une cinquantaine de projets sont
soutenus chaque année avec, à la clef, une dotation financière de l’ordre de 30
000 euros par projet. Citons le projet
Auxylium, développé dans le cadre de la MIP et inventé par deux lieutenants de
l’Armée de Terre. Ce système de communication, basé sur un smartphone et son application, s’illustre par sa légèreté, son
efficacité et son ergonomie. Il est actuellement déployé dans le cadre de
l’opération Sentinelle, et fait figure de cas d’école en matière d’innovation
agile, originaire du terrain et collant au plus près aux besoins opérationnels.
Un « esprit start-up » qui
trouve ainsi un écho au sein des armées, qui ont su créer les conditions du
succès de la MIP. Et ce, même si quelques freins demeurent, notamment du fait
d’une relative autocensure au sein de l’institution.
Enfin, la DGA offre aux entreprises françaises,
dont les PME, la possibilité de tester leurs solutions. Dans un cadre
opérationnel, d’une part, via les Opérations d’Expérimentation Réactives (OER)[8], et plus spécifiquement
dans une logique de soutien aux exportations des PME avec le label « DGA
testé »[9].
Ces deux dispositifs de soutien à l’innovation s’adressent à des produits sur
étagères, issus d’innovations matures. Il ne s’agit pas d’un financement, mais
d’une opportunité pour les entreprises de bénéficier d’un précieux retour
d’expérience quant à leurs produits, et de les crédibiliser en démontrant, le
cas échéant, leur pertinence.
Partant, le soutien de la DGA aux jeunes
pousses intervenant dans le cadre de ses domaines d’intérêt se veut complet,
intégré et rationnel, guidé par une logique de compétitivité, ouverte tant sur
l’export que sur le marché civil.
II) Les
nouveaux acteurs
Néanmoins, bien qu’occupant une place centrale
dans le soutien à l’innovation alternative de défense, la DGA n’est pas seule,
et de nouveaux acteurs investissent ce domaine.
Ainsi, les forces spéciales, qui exigent souplesse
et agilité, jouissent-elles d’une grande autonomie en matière d’innovation,
disposant de leurs propres labos et de leurs propres budgets, afin de conserver
leur avance technique[10]. Elles revendiquent même
ce « label start-up ». En
résulte également une relation directe avec les entrepreneurs – lorsque
l’innovation n’est pas conçue en interne – afin de réduire au maximum les
délais de développement. Néanmoins, cette démarche relève d’une logique plus
« artisanale » qu’industrielle : la priorité va légitimement au
besoin opérationnel. Par conséquent, les moyens alloués sont trop faibles, les
besoins souvent trop spécifiques, pour permettre une véritable stratégie de
développement industriel. En revanche, les retours d’expérience (RETEX) permis
par ces initiatives sont précieux, et peuvent potentiellement profiter à
l’ensemble des forces, de même qu’aux entreprises partenaires.
En appui à une vision plus industrielle du
soutien à l’innovation, justement, les Groupements industriels, à l’image du
GICAT (Groupement des Industries de Défense et de Sécurité Terrestres et
Aéroterrestres) se sont saisis du défi que pose le modèle start-up au monde de la Défense. Ainsi, le GICAT a créé en 2017 un
label « Generate » à
l’attention des start-up de Défense françaises[11]. Plutôt qu’une aide
financière, le soutien se veut ici culturel et organisationnel :
sensibiliser ces jeunes sociétés aux caractéristiques propres du secteur, leur
expliquer ses contraintes comme ses opportunités. En plus de ce coaching, le GICAT ambitionne également
de construire des passerelles entre ces start-up
et la base industrielle et technologique de défense française (BITD), afin de
faciliter la pérennité et d’accompagner l’industrialisation des solutions
innovantes.
Il convient en outre de noter que ce dispositif
est le fruit d’un partenariat entre le GICAT et
l’accélérateur de start-up
Starburst. Ce qui nous donne l’occasion de nous intéresser plus largement à ces
nouveaux outils de gestion de l’innovation.
III) Les nouveaux outils
Les
accélérateurs de start-up ont pour
mission de les accompagner dès le début de leur développement, afin de les
aider à penser leur business model, à attirer des investisseurs, à affiner leur
innovation ou encore à optimiser leurs moyens (recrutement, capacités
industrielles, etc). Or, commencent à
émerger de telles structures, destinées aux start-up
désireuses de se lancer dans les marchés de la sécurité et/ou de la défense.
Citons à cet effet le poids lourd des accélérateurs spécialisés dans l’aéronautique :
Starburst[12],
qui dispose de bureaux à Los Angeles, Montréal, Munich, Paris, San Francisco et
Singapour. A cette heure, Starburst revendique 304 start-up
« accélérées » et représentant 917 créations d’emplois. Parmi ses
partenaires industriels, l’on trouve BAE Systems, Daher, le CNES, Boeing,
Safran ou encore Thales. Le modèle Startburst relève d’une logique
d’externalisation[13] : les partenaires
industriels s’acquittent ainsi d’une cotisation annuelle (de 100 000 à 250 000
dollars), leur permettant ainsi de participer à la sélection des heureux
candidats, en fonction de leurs propres priorités en matière d’innovation, et
avec la garantie de pouvoir collaborer en exclusivité avec les jeunes pousses
accélérées.
En
parallèle, néanmoins, de nombreux industriels mènent des initiatives en
interne. Ainsi, Thales projette d’ouvrir une « Digital Factory » à Paris en 2018[14], représentant un
investissement de 150 millions d’euros, et une équipe de 150 personnes. Axée sur le numérique, cette nouvelle
structure inclura également un incubateur de start-up.
Toutefois,
s’il est un principe qui n’a, pour l’heure, pas été « disrupté »,
c’est bien celui selon lequel le nerf de la guerre reste encore et toujours
l’argent. Or, force est de constater qu’en la matière, l’on observe une
multiplication des fonds d’investissement spécialisés dans la Défense. Ainsi,
la DGA et la Banque publique d’investissement (Bpifrance) ont-il mis en place
un fonds d’investissement doté, initialement, de 50 M d’euros. La cible de
cette force de frappe financière : les « entreprises stratégiques de
la défense », PME et ETI, qu’il convient de préserver des appétits des
investisseurs étrangers[15]. De fait, il est
difficile d’imaginer meilleure alliance que celle-ci : pour la DGA, sa
connaissance du secteur de la défense et des technologies stratégiques pour
l’État français, et pour Bpifrance son expertise en matière d’investissements.
En d’autres mots, le business angel
théoriquement idéal pour les start-up
de Défense.
La
Direction du renseignement militaire nourrit des ambitions similaires :
elle lancera l’année prochaine un fonds d’investissement de 100 à 150 millions
d’euros afin de soutenir les sociétés innovantes du secteur de l’intelligence
des données, et qui se veut dual[16].
Notons
également que la Commission européenne entend enfin se doter d’un dispositif de financement de l’innovation de
Défense, ayant enfin pris conscience de la nécessité de consolider ce secteur
stratégique[17].
Très ambitieux, ce fonds sera doté de 500 M d’euros dès 2018, et il est prévu
de le doubler à partir de 2020, pour atteindre le milliard, avec un effet
multiplicateur escompté de cinq. Soit une force de frappe de 5 Mds d’euros.
Néanmoins, si les PME ont leur place dans les projets de la Commission
européenne, il est encore trop tôt pour en juger le contenu. Toujours est-il
que la priorité semble donnée à la consolidation de la BITD européenne, en
promouvant les coopérations industrielles entre États-membres.
Enfin,
il ne faut pas négliger l’importance d’adapter le droit français aux exigences
du secteur, afin de préserver les « pépites technologiques »
françaises. Sans verser dans le lawfare,
et encore moins dans l’extraterritorialité juridique sur le modèle américain
(dont la France n’a de toute façon pas les moyens), il devient urgent de
renforcer l’arsenal juridique français. En effet, si l’article L.151-3 du code
monétaire et financier[18] met théoriquement à la
disposition du gouvernement français une « bombe atomique » lui
permettant de refuser l’entrée d’investisseurs étrangers dans le capital d’une
société française jugée stratégique, encore faut-il que celle-ci soit portée à
sa connaissance. Ce qui n’a rien d’automatique pour les PME les moins
médiatisées, et suppose une veille quotidienne sur des centaines, voire des
milliers d’entreprises. En outre, cela suppose également que l’État dispose des
moyens financiers de se suppléer aux investisseurs ainsi écartés. De même, le
flou artistique de ces dispositions, ainsi que le manque de jurisprudence, font
peser un aléa juridique inconfortable, l’issue d’un contentieux en cas de refus
gouvernemental n’étant pas certaine.
Par
conséquent, le dynamisme du soutien aux start-up
de Défense montre bien l’intérêt du secteur pour ces jeunes pousses. La Défense
y trouve ainsi un nouveau moyen pour susciter – voire provoquer – l’innovation,
à l’heure où les budgets sont contraints, et où le fossé technologique avec les
rivaux de la France (étatiques comme non-étatiques) se resserre. Néanmoins, cette
atomicité des dispositifs ne doit pas mener à un déficit de lisibilité pour les
jeunes entreprises innovantes qui souhaiteraient investir ce marché, de même
qu’à une dispersion malvenue des efforts consentis en la matière.
[1] MACKENZIE Christina, « L’innovation au
cœur des Armées », Forces Opérations
Blog, 06/10/2017. [En ligne] [Consulté le 19/10/2017] Consultable en ligne via : http://forcesoperations.com/linnovation-au-sein-des-armees/
[2] MEDDAH Hassan, « Un milliard d’euros pour
l’innovation militaire », L’Usine
Nouvelle, 07/09/2017. [En ligne] [Consulté le 19/10/2017] Consultable en
ligne via : https://www.usinenouvelle.com/article/un-milliard-d-euros-pour-l-innovation-militaire.N582673
[3] Direction générale de l’armement, « Bilan
2015 ». [En ligne] [Consulté le 19/10/2017] Consultable en ligne via : http://www.defense.gouv.fr/dga/actualite/bilan-2015-de-la-direction-generale-de-l-armement -
Support téléchargeable à cette adresse : http://www.defense.gouv.fr/content/download/444536/6965222/chiffres_cles_dga_2015.pdf
[4] Direction générale de l’armement, « Rapport
au Parlement 2017 sur les exportations d’armement de la France », p. 12. Consultable
en ligne via : https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=5&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwithbeBjv3WAhVEU1AKHUvbB8UQFgg-MAQ&url=http%3A%2F%2Fwww.defense.gouv.fr%2Fcontent%2Fdownload%2F508792%2F8598747%2FRAP_2017.pdf&usg=AOvVaw0RLrLV7VchnM8_8GNX68LF
[5] IXARM, Présentation du programme RAPID [En
ligne] [Consulté le 19/10/2017]. Disponible via :
https://www.ixarm.com/-RAPID-
[6] IXARM, Présentation du programme ASTRID
Maturation [En ligne] [Consulté le 19/10/2017]. Disponible via : https://www.ixarm.com/ASTRID-Maturation ; Agence Nationale pour la Recherche,
Présentation du programme ASTRID. [En ligne] [Consulté le 19/10/2017]. Disponible
via : http://www.agence-nationale-recherche.fr/informations/actualites/detail/programme-astrid-lessentiel-en-quatre-questions/
[7] Direction générale de l’armement, Présentation
de la MIP [En ligne] [Consulté le 19/10/2017]. Disponible via : http://www.defense.gouv.fr/dga/liens/mission-innovation-participative
[8] IXARM, Présentation des opérations
d’expérimentation [En ligne] [Consulté le 19/10/2017]. Disponible via : https://www.ixarm.com/Les-operations-d-experimentation
[9] IXARM, Présentation du label « DGA
Testé » [En ligne] [Consulté le 19/10/2017]. Disponible via : https://www.ixarm.com/Label-DGA-teste,144197
[10] Le Journal de la Défense, « Forces
spéciales, l’esprit start-up ».
[En ligne] [Consulté le 19/10/2017] Disponible en ligne via : http://www.lcp.fr/emissions/le-journal-de-la-defense/284957-forces-speciales-lesprit-start
[11] GICAT,
« GENERATE, le label innovation
du GICAT ». [En ligne] [Consulté le 19/10/2017] Disponible en ligne via : http://www.gicat.com/generate-label-innovation-gicat/
[12] Site Internet de Starbust. [En ligne]
[Consulté le 19/10/2017] Disponible en ligne via : http://starburst.aero/
[13] LAMIGEON Vincent, « Starbust élève les start-up de l’aéronautique », Challenges, 10/07/2016. [En ligne]
[Consulté le 19/10/2017] Disponible en ligne via : https://www.challenges.fr/entreprise/aeronautique/starburst-eleve-les-start-up-de-l-aeronautique_14278
[14] ARNULF Sylvain, « Thales va créer une Digital Factory à Paris, et rejoint
Station F », L’Usine Digitale,
14/06/2017. [En ligne] [Consulté le 19/10/2017] Consultable en ligne via : https://www.usine-digitale.fr/article/thales-va-creer-une-digital-factory-a-paris-et-rejoint-station-f.N552818
[15] Bpifrance, « la DGA et Bpifrance créent
un fonds d’investissement pour les entreprises stratégiques de la
défense », 03/05/2017. [En ligne] [Consulté le 19/10/2017] Consultable en
ligne via : http://www.bpifrance.fr/A-la-une/Actualites/La-DGA-et-Bpifrance-creent-un-fonds-d-investissement-pour-les-entreprises-strategiques-de-defense-32906
[16] DRIF Anne, « Les services secrets
s’invitent dans le capital-risque », Les
Echos, 09/10/2017. [En ligne]
[Consulté le 19/10/2017] Consultable en ligne via : https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/030681439237-creer-un-fonds-le-nouveau-credo-des-agences-de-renseignement-2120715.php
[17] Communiqué de presse de la Commission
européenne, « Un Fonds européen de la défense : 5,5 milliards d’euros
par an pour stimuler les capacités européennes », 07/06/2017. [En ligne]
[Consulté le 19/10/2017] Consultable en ligne via : http://europa.eu/rapid/press-release_IP-17-1508_fr.htm
[18] Code monétaire et financier, Livre Ier :
La Monnaie, Titre V : Les relations avec l’étranger. [En ligne] [Consulté
le 19/10/2017] Consultable en ligne via :
https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=61675B0900751F515C6E235C9EE5D89D.tplgfr24s_1?idSectionTA=LEGISCTA000006153982&cidTexte=LEGITEXT000006072026&dateTexte=20171010
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